Jusqu’à la fin de l’année, la Hongrie dirigée par Viktor Orban assurera la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, qui regroupe les gouvernements des 27 États membres.
Après l’Espagne et la Belgique, c’est au tour de la Hongrie de prendre la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour une durée de six mois, à partir du 1er juillet. Les ministres des 27 États membres auront pour mission de négocier et d’adopter la législation de l’UE, d’élaborer sa politique étrangère et de sécurité, ainsi que d’adopter son budget. La Hongrie devra veiller à assurer la continuité des travaux de l’UE et agir en tant que médiateur impartial, en toute loyauté envers tous les États membres.
Cependant, la perspective de la présidence hongroise inquiète en raison des positions populistes, ultraconservatrices et nationalistes du Premier ministre Viktor Orban et de son parti Fidesz. Ces positions eurosceptiques et proches de Moscou sont en contradiction avec les valeurs européennes, notamment en ce qui concerne l’état de droit et le respect des libertés fondamentales. La Commission européenne a d’ailleurs lancé une procédure pour suspendre le versement de fonds européens à la Hongrie en raison de violations de l’état de droit.
Sur la question de l’Ukraine et des sanctions contre la Russie, la Hongrie a tenté de bloquer des aides européennes à Kiev et de limiter les sanctions à l’encontre de Moscou. Viktor Orban estime que les troupes ukrainiennes ne peuvent pas l’emporter militairement face aux forces russes et s’oppose aux discussions d’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Cependant, la présidence hongroise devrait avoir une influence limitée sur ce dossier, les décisions ayant été prises en amont.
En ce qui concerne la gestion de l’immigration et le respect du droit d’asile, la Hongrie a été condamnée par la justice européenne pour des violations graves du droit de l’Union en la matière. Le pays a construit des clôtures aux frontières et restreint le dépôt de demandes d’asile. Malgré cela, Budapest affiche la migration comme une priorité pour sa présidence tournante et entend coopérer avec les pays tiers concernés.
La présidence hongroise du Conseil de l’UE devrait être marquée par des tensions et des défis en raison des positions controversées du gouvernement hongrois sur des questions clés de l’Union européenne.
Source de l’article : Francetvinfo
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