Jusqu’au 22 septembre, les habitants de Toulouse peuvent admirer une exposition de quatre-vingts photographies prises par Jean Dieuzaide lors de la libération de la ville en 1944. Ces images, exposées dans les rues de la ville rose, suscitent toujours autant d’émotion chez les passants et permettent de raviver la mémoire collective. En effet, ces clichés historiques résonnent de manière particulière avec l’actualité, rappelant aux visiteurs l’importance de se souvenir des événements passés pour mieux comprendre le présent.
Toulouse célèbre le centenaire de la naissance du photographe Jean Dieuzaide avec une grande exposition
Actuellement, à Toulouse, une exposition photographique de Jean Dieuzaide intitulée « Dans le Sud libéré » est visible dans les rues de la ville jusqu’au 22 septembre. Cette exposition présente 80 clichés documentant la libération de la ville en 1944, après vingt mois sous l’Occupation allemande.
Le 19 août 1944, Toulouse retrouve sa liberté après l’occupation nazie. Ce jour-là, Jean Dieuzaide, alors âgé de seulement 23 ans, capture un moment clé : la croix de Lorraine hissée au sommet de la gare Matabiau, symbole de la victoire. Ses photos prises sur le vif, dans l’effervescence de la liberté retrouvée, témoignent de cet instant historique. Aujourd’hui, quatre-vingts ans plus tard, ses clichés continuent de captiver les passants de manière saisissante.
Armé de son appareil photo, Jean Dieuzaide avait en quelque sorte son carnet de voyage, chaque image racontant heure par heure l’histoire d’une ville qui renaît. Le jeune photographe part ensuite vers Lyon pour immortaliser les conséquences de l’après-guerre. Son regard, empreint de jeunesse et d’espoir, capture à la fois la destruction et la résilience des paysages français.
Un passé douloureux
Aujourd’hui, les photos de cette époque sont exposées dans les rues de Toulouse, aux côtés d’images actuelles des mêmes lieux. Certains bâtiments, toujours debout, semblent avoir résisté au temps, préservant ainsi cette authenticité qui émeut les passants. Un visiteur remarque : « On voit les bâtiments qui n’ont presque pas changé, ils sont encore dans leur jus ». Cette atmosphère figée parvient à raviver des émotions profondes.
Une habitante de Toulouse se promène parmi les images et partage ses émotions : « Ça me touche particulièrement. J’ai beaucoup d’émotion à les regarder. Ça me crée un petit sursaut, parce que la guerre, elle est à la porte de l’Europe. Il ne faut pas oublier l’Ukraine. Ces bâtiments bombardés sont si proches de nous, finalement. » Ses paroles résonnent avec une inquiétude collective face à un présent qui rappelle parfois douloureusement le passé.
Un touriste américain ajoute : « Je pense que c’est important de rappeler aux gens ce qu’il s’est passé. J’espère que ça les fera réfléchir sur le fait que ça pourrait se reproduire, surtout avec tout ce qui se passe en ce moment dans le monde. »
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(FRANCE 3 OCCITANIE / S. Wachlewicz / E. Coorevits / F. Ratel / S. Fabre)
Pour prolonger cette immersion historique, un album dédié à ces clichés uniques sera publié le 22 août aux éditions Privat, offrant ainsi à chacun la possibilité de conserver une part de mémoire visuelle témoignant des heures sombres et lumineuses de notre histoire.
Source de l’article : Francetvinfo
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